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Written by  Aysha Debbish Juil 28, 2025 - 182 Views

Latifa enflamme le Théâtre de Carthage : une soirée vibrante sous le signe de la République


Le Théâtre antique de Carthage a vécu une soirée d’exception à l’occasion de la Fête de la République tunisienne, marquée par le retour très attendu de la diva Latifa sur la scène du prestigieux Festival international de Carthage. Un moment fort, mêlant émotion, patriotisme et communion artistique.
 
En ce 25 juillet symbolique, l’ambiance était électrique dans les gradins d’un théâtre archicomble. En présence de la ministre des Affaires culturelles, Mme Amina Srarfi, et retransmis en direct sur la chaîne nationale Watania, le concert de Latifa s’est imposé comme un véritable hommage musical à la Tunisie.
 
Dès les premières notes de « El Houma El Arbi », interprétée sous la direction musicale de Youssef Belheni et accompagnée d’une chorégraphie en tenues traditionnelles signée Sihem Belkhoudja, le ton était donné: celui d’un spectacle enraciné dans l’authenticité tunisienne. La chanteuse a enchaîné ses succès patriotiques et sentimentaux en dialecte tunisien, mêlant souvenirs, engagement et complicité avec le public.
 
 
Latifa n’a cessé de dialoguer avec ses fans, partageant anecdotes et messages de gratitude, mais aussi une profonde déclaration d’amour à son pays. Elle a fait vibrer la foule avec des titres phares tels que « Ye Sidi Messi Alina », « Bel Arabi », « Lama Ygheebo Sirtak », ou encore « Nhebek », chantée en brandissant le drapeau tunisien, tout comme ses danseurs vêtus de blanc, dans une mise en scène patriotique saisissante.
 
Le concert a également été l’occasion d’introduire « Yally Mrawah », un nouveau morceau poignant qui aborde la question brûlante de l’exil et de l’immigration clandestine, interprété avec une chorégraphie forte de sens.
 
Fidèle à son public, Latifa a puisé dans son riche répertoire pour répondre aux demandes criées depuis les gradins: « Ya Layali », « Baheb f Gharamek », « Hobbak Hadi », « Inchallah »… Chaque chanson était un écho aux souvenirs communs, portée par des youyous et des salves d’applaudissements.
 
L’une des nouveautés de la soirée fut « Sorry », un titre dansant issu de son dernier album « Albi Rteh » paru en 2025, présenté pour la première fois sur scène. Mais c’est « Ahimou bi Tounes el Khadhraa » qui a fait chavirer le public pour la clôture, dans un élan d’enthousiasme collectif et de ferveur patriotique.
 
Sous une pluie d’émotions, Latifa n’a pas retenu ses larmes et a conclu par un vibrant « Allah yahmi bledna » - Que Dieu protège notre pays.
 
Lors de la conférence de presse qui a suivi, l’artiste a confié que ce spectacle a nécessité deux mois de préparation. Une création ambitieuse qu’elle prévoit d’exporter en tournée à travers l’Europe et le monde arabe, en conservant la même mise en scène. Interrogée sur l’engagement de ses chansons, elle a souligné: « On ne peut pas vivre à l’écart des douleurs du monde », insistant sur l’importance d’évoluer artistiquement tout en restant fidèle à son identité.
 
Cette soirée restera sans doute l’un des temps forts de cette 59e édition du Festival de Carthage, qui continue à faire rayonner la culture tunisienne en célébrant ses figures emblématiques et en offrant au public des expériences uniques, entre mémoire et modernité.



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