Une icône de l’enfance retrouvée
Le public de la 59ème édition du Festival international de Carthage a retrouvé la chanteuse et actrice française Chantal Goya le 3 août 2025, pour un spectacle enchanteur intitulé *Sur la route enchantée*, organisé avec le soutien du ministère de la Famille, de la Femme, de l’Enfance et des Personnes âgées. Etaient présentes parmi les spectateurs la ministre de la Famille, de la Femme, de l’Enfance et des Personnes âgées, Asma Jebri et de la ministre des Affaires culturelles, Amina Srarfi.
Une artiste proche de son public dans un monde de rêve
Chantal Goya chante mais raconte, construit une mémoire sociologique, lié à l’enfance, en l’ancrant dans les souvenirs passés : là, Carthage, sous un décor inspiré de la forêt enchantée, dans lequel petits et grands se lancent dans un monde magique avec des personnages attachants : Jeannot Lapin, dansant, en luttant pour sa victoire, Maître Renard, violoniste, Lou Lou le loup, voulant prouver qu’il peut être gentil s’en rendra bien compte tout seul ! C’est ainsi que Carthage devient tour à tour classe géante, château hanté ou palais féerique de distribution de bonheur pour les enfants ayant les yeux ronds d’enfance, mais aussi pour ceux des parents, retrouvant les chansons et les personnages de leur enfance.
L’artiste a également ému le public par des confidences personnelles. Elle a évoqué avec beaucoup d’émotion son tout premier rôle, où elle remplaça Brigitte Bardot, mais aussi Adieu les jolis foulards, sa première chanson écrite par son mari Jean-Jacques Debout, qu’elle a interprétée ce soir-là avec la même sincérité. Très attachée à la Tunisie, qu’elle visite depuis de longues années, elle a chaleureusement salué le public, heureuse de renouer ce lien si fort avec toutes les générations.
Un final festif et marquant
Le spectacle s’achève dans une explosion de couleurs et de joie : Bécassine, Monsieur le Chat Botté, Pinocchio, des clowns, des fées, des acrobates portant des costumes aux couleurs éclatantes en une ronde finale scénique. Les enfants chantent à pleins poumons, les parents fredonnent les refrains d’autrefois tout en tendresse. Une phrase de Chantal Goya résume toute la soirée : « La plus jolie classe du monde est ici, en Tunisie ! ».
Un moment de grâce loin du tumulte du monde
Ce concert de Carthage, loin d’être un simple retour en arrière, se présente comme une authentique parenthèse de rêve. Sans vouloir donner l’illusion de la modernité à tout prix, Chantal Goya restitue son univers candide où les histoires se chantent, où les animaux parlent et où les enfants n’ont pas besoin d’écrans pour s’évader. Une soirée précieuse, entre rêve éveillé et mémoire vivante…
