met l'accent sur la question palestinienne au cœur de son programme. Le festival propose une sélection variée de 18 films (courts et longs), réalisés par des Palestiniens, mais aussi par des cinéastes italiens, français, britanniques ou égyptiens. Un corpus d'œuvres désigné sous le nom de « Palestine au cœur de l'avenue », diffusé en extérieur sur l'un des boulevards les plus emblématiques de la capitale.
Le programme 2024 est résolument axé sur le document, offrant une plateforme à des réalisateurs déjà familiers des JCC, tout en mettant également en avant de nouvelles voix qui présentent leurs premières œuvres avec une perspective originale, personnelle et souvent désespérément intrépide. À côté de ceux-ci, des metteurs en scène non palestiniens exposent leurs interprétations très personnelles de la réalité palestinienne, offrant des perspectives distinctes qui ont contribué à sensibiliser l'opinion publique internationale.
Parmi les films sélectionnés, on trouve notamment « Aida Returns », le dernier film de la réalisatrice palestinienne Carol Mansour, qui avait d'abord été choisi pour la compétition officielle de la 34ᵉ édition (annulée), ainsi que « La Porte du soleil » du réalisateur égyptien Yousry Nasrallah. La sélection déjà variée de films est enrichie par le long-métrage « Voyage à Gaza », portrait délicat du réalisateur italo-français Piero Usberti, ainsi que par le documentaire « Samouni Road » de l'italien Stefano Savona, lauréat du prix Œil d'or au Festival de Cannes en 2018.
Pour finir, des œuvres d’une grande puissance, comme « Yallah Gaza » du réalisateur français Roland Nurier ou le film emblématique de Mohammad Bakri « Janin, Jenin », ainsi que « Laila’s Birthday » de Rashid Masharawi sont aussi incluses dans la sélection. Les amateurs de cinéma à la recherche de récits profondément engagés pourraient aussi être séduits par des œuvres majeures comme « The Wanted 18 », « Fix Me », « Little Palestine, Diary of a Siege », « Wajib », « 200 Meters » ou le court-métrage « The Present » de Farah Nabulsi, qui a été nominé aux Oscars en 2021.
Cette sélection met en avant des films riches en émotions et en vérité, associant des documentaires récompensés et des témoignages personnels de réalisateurs palestiniens et étrangers. Cette sélection comprend des films déjà iconiques, ainsi que de récentes œuvres où les jeunes, parfois hésitants et incertains, abordent des thèmes tels que la vie, le chagrin, la résilience et ces petites étincelles d'espoir qui demeurent malgré tout. On compte parmi ces œuvres notables d'autres trouvailles issues de plumes établies ou montantes qui explorent la réalité humaine derrière les images. Le programme se termine par une série de courts métrages touchants réalisés à Gaza, où l'on observe des instants de vie qui semblent chercher à préserver des fragments de mémoire.
En complément des projections, les JCC présenteront une exposition qui revisite l'intégralité de la mémoire du cinéma palestinien à travers des archives, des images peu communes et des documents audiovisuels rarement exposés. On rendra un vibrant hommage aux « martyrs de l'image », ces journalistes ou réalisateurs qui ont sacrifié leur vie pour apporter des témoignages. L'exposition comprendra également un retour sur les films palestiniens récompensés ou ayant marqué l'histoire du festival.