Dans son village natal d’Aouja, le mausolée qui abritait la tombe de Saddam Hussein n’est plus qu’un amas de béton et de fils de fer et la dépouille de l’ancien dictateur est introuvable.
A l’aube du 30 décembre 2006, premier jour de l’Aïd al-Adha, la plus grande fête du calendrier musulman, l’homme qui tint le pays d’une main de fer pendant un quart de siècle, est pendu.
Célébrée parmi les chiites, son exécution fut pour les sunnites, et surtout ceux de son village à 160 km au nord de Bagdad, une terrible humiliation.
Aussitôt après, le président américain George W. Bush accepta personnellement qu’un hélicoptère américain transporte le corps de Bagdad à Tikrit.
Le cheikh Manaf Ali al-Nida, haut dignitaire de la tribu des Albou Nasser, dont était issu Saddam Hussein, garde encore précieusement la lettre officielle que sa famille a ensuite dû signer.
Un mausolée en ruines construit de son vivant Dans ce document, les proches de l’ex-président s’engagent à l’enterrer le soir même et « sans aucun délai possible » à Aouja.
Il est mis en terre dans le mausolée qu’avait fait construire de son vivant celui que certains appellent encore « le dictateur adoré ».