Au total, 190 personnes ont perdu la vie et 6 500 autres ont été blessées. Les dégâts matériels sont également considérables. En effet, de nombreux bâtiments se sont écroulés, de multiples devantures de boutiques et des fenêtres ont explosé. On estime que 5 000 tonnes de verre ont volé en éclat le 4 août dernier. Face à cet entassement de débris de verre, de nombreux citoyens volontaires se sont réunis, dont Ziad Abi Chaker, militant écologiste et dirigeant de l’entreprise de recyclage Cedar Environmental.
C’est là qu’est née l’idée de fabriquer des carafes traditionnelles et des bocaux à partir des morceaux de verre brisé récupérés. « Tout de suite après l’explosion, nous avons décidé, qu’au moins une partie du verre brisé, devrait servir de matière première à nos industries locales »explique Ziad Abi Chaker Bien que 58 tonnes de verre aient déjà été récupérées, Ziad Abi Chaker espère pouvoir en recycler davantage. En effet, avec des financements adaptés, 250 tonnes de verres pourraient être revalorisées. Pour certains volontaires, il est primordial de recycler tous ces débris. « Il y a du verre, des gravats et du métal qui sont mélangés aux déchets organiques. Ce n'est pas sain. » explique Anthony Abdel Karim, volontaire en charge de coordonner la collecte du verre. Pour favoriser le recyclage du verre, un numéro spécial sera mis en place pour les habitants de Beyrouth afin qu’ils puissent se débarrasser facilement des débris de verre accumulés chez eux.