Très attendue par un public fidèle et passionné, son concert, annoncé à guichets fermés quelques jours seulement après la mise en vente des billets, a tenu toutes ses promesses.
Pendant plus de deux heures, elle a célébré l’amour sous toutes ses formes, offrant un voyage à travers plus de vingt ans de tubes inoubliables, retransmis en direct sur Watania, Rotana Music et LBC Liban.
Dès les premières notes, avant même son apparition, les acclamations et applaudissements ont résonné dans l’amphithéâtre. Lorsque Najwa Karam a surgi sur scène au son de « Ezzik deyem ye Carthage », un hommage vibrant à la cité historique de Carthage et à ses liens avec Sidon et Tyr au Liban, le public s’est levé comme un seul homme, chantant et dansant avec ferveur. Avec sa voix puissante et maîtrisée, la diva a immédiatement enchaîné avec « Bi gharamak masloube », un titre emblématique introduit par un mawel poignant, avant que le rythme ne s’élève en un crescendo captivant.
Entre mélodies rythmées et chansons douces, Najwa Karam a offert un panorama exhaustif de son répertoire riche en succès. Sa voix, porteuse d’émotions intenses, a brillé sur des titres comme « Hayda haki », « Achega », « Khalini choufak belayl » et « Tahamouni », salués par un public conquis, vibrant au diapason de ses notes assurées.
Des medleys ont également intégré des classiques tels que « Saharni », « Taa janbi », « Ana ma fii » et « Khayarouni », ravivant les souvenirs des fans.
Chaque chanson était précédée de courts préludes poétiques, permettant au public de se connecter profondément aux émotions véhiculées. La complicité entre la star et ses spectateurs était palpable, ces derniers reprenant en chœur les paroles de son répertoire, qu’il s’agisse de ses anciens succès ou de ses nouvelles compositions.
La majorité des chansons, portées par des rythmes dansants, ont entraîné le public dans une vague de danse et de chant, créant une énergie collective envoûtante.
Un musicien à la tabla libanaise a ajouté une touche d’authenticité au spectacle, insufflant une énergie particulière à travers les sonorités traditionnelles. Des chansons comme « W kberna ya bayi », « Damaa », « Tnoub », « Khalik al ardh » et « Ouyoun albi » ont évoqué le Liban, ses cèdres et son patrimoine, plongeant l’audience dans une ambiance plus intimiste et émouvante.
Lors de la conférence de presse qui a suivi, Najwa Karam, vêtue d’une abaya tunisienne, a partagé son amour profond pour le public de Carthage.
Elle a rappelé que ce concert marquait son dixième passage sur cette scène légendaire, un lieu qui, selon elle, lui offre à chaque fois l’occasion de créer des souvenirs inoubliables.
Fidèle à son style musical dont elle se considère pionnière, elle a souligné son attachement à son dialecte libanais et à l’authenticité de son art.
Cette soirée, a-t-elle confié, restera parmi ses plus beaux souvenirs, un moment d’exception gravé dans son cœur et celui de son public.