L informatque quantique est une discipline complexe, mettant à l'épreuve la minutie et la patience des chercheurs. À son opposé, le graphène ne cesse d'émerveiller les scientifiques par sa polyvalence et ses extraordinaires propriétés électriques, chimiques, quantiques, mécaniques, optiques ou encore magnétiques. Son isolation et sa caractérisation en 2004 ont valu un prix Nobel aux physiciens Andre Geim et Konstantin Novoselov, et depuis, la ruée vers le graphène n'a cessé de prendre de la vitesse.
Alors, que se passe-t-il lorsque l'on mêle ce fantastique matériau à l'informatique quantique ? Grâce au graphène, les physiciens de l'université Aalto et du centre de recherche technique (VTT) en Finlande sont parvenus à développer un nouveau détecteur capable de mesurer des quanta (paquets) d'énergie à une résolution jusque-là inégalée. Baptisé bolomètre, ce type de détecteur a été inventé en 1878 afin de mesurer le rayonnement électromagnétique solaire. Depuis, ses usages ont évolué vers le domaine microscopique, jusqu'à déboucher dans l'infiniment petit.