d’un côté une Amérique réfractaire à l’immigration, ultra libérale et hostile au « socialisme » made in usa de la gauche et de l’autre une Amérique multiculturelle, solidaire et tolérante.
L’affrontement idéologique entre ces deux camps, attisé par un Donald Trump a dynamité le mythe d’une démocratie américaine solide sur ces bases qui s’est révélé en réalité plutôt fragile face à un phénomène comme Trump qui ne respecte pas les codes et les règles élémentaires en matière de respect des droits des minorités.
La posture d’un président sortant criant à la « fraude », au « vol de l’élection » et revendiquant prématurément sa victoire en plein processus de décompte des voix, alors qu’il n’a pas atteint les 270 grands électeurs requis pour être investi président, en totale méprise du système électoral américain est surréaliste et sans précédent, car balayant les fondements même de la démocratie américaine.
Attitude dégradante vis-à-vis des institutions américaines, dénoncée jusque dans son propre camp Républicain.
Quelle que soit l’issue de ce scrutin sans doute parmi les plus passionnants de l’histoire politique récente des États-Unis, il laissera des traces indélébiles dans une société coupée en deux, des institutions fragilisées et mises à mal par un président atypique qui n’a de règles que les siennes.
Le Trumpisme survivra-t-il à une défaite de Donald Trump ? Tout porte à le croire, car cette idéologie populiste et extrémiste qui menace la démocratie américaine regrouper de plus en plus d’Américains adeptes des théories du complot.
Il est grand temps que l’establishment à Washington et dans toutes les grandes agglomérations américaines t confondue, de la droite et de la gauche traditionnelles s’unissent pour barrer la route à cette idéologie et faire preuve d’un volontarisme patriotique pour réconcilier les Américains de tous bords.
C’est seulement à cette condition que le slogan « Make America Great Again » aura tout son sens.